Qui est Abdeslam Ouaddou ? Tout sur le nouvel entraîneur des Orlando Pirates

Le 23 juin 2025 a marqué le début d'une nouvelle ère pour les Orlando Pirates. Le technicien marocain Abdeslam Ouaddou a officiellement succédé à José Riveiro au poste d'entraîneur principal de l'équipe. Dailysports vous présente le nouveau stratège des vice-champions d'Afrique du Sud.

Expérience anglaise et même un titre européen

Mais commençons par la carrière de joueur d'Abdeslam Ouaddou. S'il n'a pas eu une trajectoire de superstar, il a tout de même évolué dans des clubs de renom. Il a fait ses premiers pas dans le football professionnel avec l'AS Nancy en France, où il a découvert les grands terrains.

Trois saisons dans les deux divisions majeures du football français ne sont pas passées inaperçues. Même si Nancy a évolué en Ligue 2 lors de la saison 2000/2001, le défenseur de 22 ans a été recruté pour 3,3 millions d'euros par le Fulham anglais.

Cependant, dès son arrivée à Craven Cottage, il a eu du mal à s'imposer chez les "Cottagers" et n'a disputé que huit rencontres lors de sa première saison en Premier League.

La situation s'est un peu améliorée la saison suivante, où il a été titulaire avec Fulham lors de la défunte Coupe Intertoto. Avec Ouaddou, les Cottagers ont remporté la compétition, s'offrant ainsi une place en Coupe UEFA. Quand le Marocain était sur le terrain, l'équipe a éliminé deux clubs croates : Hajduk et le Dinamo Zagreb. Mais il n'a pas joué face au Hertha Berlin, et Fulham a quitté la scène européenne.

Un goût de Ligue des champions et son unique trophée en carrière

À l'été 2003, Ouaddou a quitté Craven Cottage : d'abord prêté à Rennes, puis transféré définitivement l'année suivante. Il est resté au sein du club breton jusqu'à l'été 2006, avant de rejoindre l'Olympiakos.

Bien qu'il n'ait pas été un titulaire indiscutable chez les géants grecs, c'est au Pirée qu'il a atteint le sommet de sa carrière : son unique trophée (champion de Grèce) et ses seuls 90 minutes en Ligue des champions, lors d'un match contre Valence.

Après avoir quitté l'Olympiakos à l'été 2007, Ouaddou n'a plus connu le très haut niveau : il a passé trois ans supplémentaires en France à Valenciennes et Nancy, deux ans et demi au Qatar, puis un dernier retour à Nancy pour deux semaines. C'est d'ailleurs avec le club de son enfance qu'il a mis fin à sa carrière de joueur, le 16 janvier 2013.

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Succès local en sélection

Malgré les déceptions en club, le défenseur restait demandé dans son pays natal, même si sur ses 58 sélections, 24 étaient des matchs amicaux. Il faut souligner qu'à l'époque où Ouaddou évoluait, dans les années 2000 et le début des années 2010, le Maroc n'était pas le géant du football mondial qu'il est devenu.

Les supporters marocains ont attendu 20 ans avant de retrouver la Coupe du monde en 2018, mais c'est avec Ouaddou que la sélection a atteint son meilleur résultat depuis 1976 à la CAN : une deuxième place en 2004.

Six ans de formation avant de prendre son envol

Après avoir raccroché les crampons en janvier 2013, Ouaddou est resté un an et demi dans l'ombre, avant de débuter comme entraîneur à l'académie de son club formateur, Nancy, à l'été 2014.

Un an plus tard, il accepte la proposition de devenir adjoint de l'équipe réserve dirigée par Sébastien Hanriot, rôle qu'il occupera pendant quatre ans, tout en continuant à entraîner à l'académie lors de la saison 2018/2019.

Ouaddou quitte Nancy à l'été 2019, puis, six mois plus tard, rejoint le staff technique de la sélection algérienne sous les ordres de son ancien coéquipier à Valenciennes, Djamel Belmadi.

Cependant, fin juin, il doit quitter la sélection, et dès octobre 2020, il décroche son premier poste d'entraîneur principal au Maroc, à la tête du Mouloudia Club d'Oujda.

Échec au Maroc et premières médailles d'entraîneur en RD Congo

Ses débuts comme entraîneur principal ne sont pas couronnés de succès. En six rencontres à la tête de l'équipe, il concède cinq défaites et n'obtient qu'un match nul, avant d'être limogé peu après le Nouvel An 2021.

La suite est bien plus positive dans le championnat du Bénin, une destination exotique même pour l'Afrique, où il dirige Loto-Popo de 2021 à 2023. Lors de sa dernière saison, il échoue à seulement deux points du titre.

En janvier 2024, il ouvre un nouveau chapitre en RD Congo à la tête du Vita Club de Kinshasa. En 18 matches, il signe cinq victoires, sept nuls et six défaites, avant d'être remercié en septembre suite à une défaite 0-2... face à Stellenbosch en Coupe de la Confédération CAF.

Expérience sud-africaine et triomphe contre son futur club

Fait notable, cette défaite contre un club sud-africain semble lui avoir valu une certaine notoriété dans le pays, puisque, en mars 2025, il est appelé à la barre des Marumo Gallants.

Dès son premier match, il affronte son futur club, les Orlando Pirates, et crée la surprise avec une victoire 2-0. Cependant, l'équipe de Naturena prend sa revanche en demi-finale de la Coupe avec un succès 1-0.

Au total, en 12 matches à la tête des Gallants, il concède trois défaites. Outre celle face à l'équipe de José Riveiro, il s'incline contre Sekhukhune United et... à nouveau contre Stellenbosch.

Le football sud-africain nous renseigne davantage sur le style d'entraîneur qu'est Ouaddou. Avec les Marumo Gallants, il privilégiait un schéma 4-3-2-1 avec deux milieux défensifs. Mais lors de la victoire contre les Kaizer Chiefs, il a repositionné un de ses milieux défensifs plus haut, passant à un système à deux milieux centraux.

Ouaddou est-il l'entraîneur idéal pour les Orlando Pirates ? Tactiquement, la réponse est oui, car José Riveiro utilisait la même organisation. Mais aura-t-il suffisamment d'expérience pour résister à la pression en Afrique du Sud et gérer une campagne en Ligue des champions de la Caf ? Seul le temps le dira.