Le projet de la FIFA va-t-il échouer ? Les principaux enjeux de la Coupe du monde des clubs 2025

Du 15 juin au 13 juillet, onze villes américaines accueilleront les matches de la Coupe du monde des clubs. Un nouveau format à 32 équipes, une cagnotte de plusieurs milliards de dollars et une structure calquée sur la Coupe du monde des nations : la compétition passe dans une nouvelle dimension. Pour la première fois, les fans assisteront à une confrontation d’une telle ampleur entre clubs venus de tous les continents.

Mais quelles sont les intrigues qui nous attendent lors de ce tournoi ?

Nouveau format : succès ou fiasco ?

Un format à 32 équipes et une véritable grille de tournoi rendent la Coupe du monde des clubs plus spectaculaire, mais posent des questions sur la condition physique des joueurs. Un mois supplémentaire de matches intenses après une saison exténuante pourrait entraîner blessures et rotations massives chez les cadors, ce qui risque d’affaiblir l’intensité de la phase de groupes. Les horaires nocturnes pour les supporters européens et hors Amériques alimentent aussi le scepticisme.

D’un autre côté, le tournoi offre une opportunité unique de comparer les écoles de football de différents continents. Avec 125 millions de dollars promis au vainqueur, la motivation sera au rendez-vous. Le succès de la Coupe du monde des clubs 2025 pourrait poser les bases d’une réforme du football mondial de clubs.

Assisterons-nous à la magie de Messi pour la dernière fois sur la scène mondiale ?

Lionel Messi sera l’une des grandes stars médiatiques du tournoi. Son Inter Miami fait ses débuts sur la scène mondiale, et toute la planète football attend de voir si l’Argentin peut à nouveau briller comme en Coupe du monde ou en Ligue des champions.

Son expérience, son charisme et sa capacité à faire basculer un match à lui seul pourraient s’avérer décisifs pour le club américain.

La question : Messi aura-t-il encore l’énergie et la motivation pour créer une nouvelle fois la magie face aux cadors européens et sud-américains ?

Qui peut surprendre parmi les « outsiders » européens ?

Le tournoi ne réunit pas que des géants : des clubs ambitieux comme Benfica, Porto, Salzbourg ou le Borussia Dortmund sont prêts à créer la surprise.

Dortmund attire particulièrement l’attention : la nouvelle dynamique insufflée par le coach Kovac, la progression de Guirassy et l’arrivée de Jobe Bellingham font du club un adversaire redoutable dans ce format à élimination directe.

Question : laquelle de ces équipes saura profiter de la fatigue des favoris pour se hisser en quart ou en demi-finale ?

Quel club non-européen va briller ?

Dans ce nouveau format, il sera particulièrement intéressant d’observer les représentants des autres continents :

Al-Hilal (Arabie Saoudite) – l’équipe la plus étoilée d’Asie, emmenée par Mitrovic, Malcom, Milinkovic-Savic et Inzaghi sur le banc. Leur mission : prouver que la Saudi Pro League n’a rien à envier à l’Europe.

Palmeiras, River Plate, Boca Juniors – les clubs d’Amérique latine seront les principaux challengers des Européens. Toujours surmotivés, ils sont capables d’éliminer n’importe quel favori venu du Vieux Continent.

Al-Ahly (Égypte) – du club le plus titré d’Afrique, on attend une équipe disciplinée, organisée, axée sur la défense et les contre-attaques rapides. Leur force collective et leur capacité à surprendre les favoris sont bien connues.

Monterrey (Mexique) – une équipe avec des noms familiers pour les supporters européens : Sergio Ramos, Ocampos, Hector Moreno.

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) et Auckland City (Nouvelle-Zélande) – les équipes exotiques du tournoi, capables de prendre des points aux favoris grâce à leur organisation et à leur abnégation.

Al-Ain (Émirats arabes unis), sous la houlette de Vladimir Ivic et avec Rui Patricio dans les buts, est une équipe solide qui peut surprendre face à la Juventus ou Manchester City.

Urawa Red Diamonds (Japon) et Ulsan (Corée du Sud) – des clubs toujours très organisés et endurants, qui pourraient bien jouer les trouble-fêtes lors de la phase de groupes.

Qui sera le meilleur buteur ?

La lutte pour le titre de meilleur buteur s’annonce féroce. Les bookmakers mettent en avant plusieurs candidats :

Mbappé, en grande forme, est le favori, surtout avec des adversaires abordables dans son groupe (Salzbourg, Pachuca). Guirassy, auteur de 13 buts en Ligue des champions, peut surprendre avec le Borussia offensif. Ousmane Dembélé, prétendant principal au Ballon d’Or, aura à cœur de marquer les esprits. Erling Haaland, Harry Kane et Lautaro Martinez ont aussi des choses à prouver.

Qui soulèvera le trophée ?

Les bookmakers ont leurs favoris, et ils sont tous européens :

• Real Madrid : les Merengues voudront se racheter après une saison décevante. Kylian Mbappé, Jude Bellingham et Vinicius, renforcés par des recrues comme Trent Alexander-Arnold et Dean Huijsen, forment un effectif impressionnant. Mais le manque d’automatismes avec le nouvel entraîneur et un éventuel conflit Mbappé-Vinicius pourraient compliquer la tâche.

• Manchester City : malgré une saison en dents de scie, les Citizens restent une force redoutable. Le retour de Rodri, les nouvelles recrues (Reijnders, Cherki, Aït-Nouri) et le génie tactique de Pep Guardiola font de City un sérieux prétendant. Mais le match de groupes contre la Juventus sera un vrai test.

• Bayern : guidé par Vincent Kompany, le club bavarois veut effacer la déception d’une élimination précoce en Ligue des champions. Harry Kane et Thomas Müller, pour qui ce tournoi fera office de jubilé, seront ultra-motivés. L’effectif pléthorique et la pause anticipée après la Bundesliga sont des atouts.

• PSG : le champion d’Europe en titre arrive avec l’effectif le plus équilibré. Ousmane Dembélé, Khvicha Kvaratskhelia et Vitinha veulent poursuivre leur série victorieuse et décrocher un cinquième trophée cette saison.

La Coupe du monde des clubs 2025 s’annonce comme un événement qui pourrait bien redéfinir l’avenir du football de clubs.