La CAF Sanctionne la Libye Après les Scènes Chaotiques à Tripoli


Un mois après les événements controversés de Tripoli, la Confédération Africaine de Football (CAF) a rendu son verdict. La Libye a été sanctionnée pour l’atmosphère hostile et violente qui a marqué son match contre le Bénin le 18 novembre au Stade du 11 Juin.
Ce match, qui s’est terminé sur un score nul et vierge (0-0), a confirmé l’élimination de la Libye pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Cependant, le climat de tension extrême a éclipsé le résultat. Les joueurs et le staff béninois ont été confrontés à des jets de projectiles et à des moqueries lors de l’hymne national.
Steve Mounié, capitaine du Bénin, a décrit l’ambiance comme une “zone de guerre” :
« Cette équipe, ce pays, et ses supporters ne nous ont pas respectés. Ils ont transformé ce match en champ de bataille. »
Après le coup de sifflet final, la situation s’est aggravée. Les joueurs et le staff béninois ont été contraints de rester enfermés dans les vestiaires pendant plus d’une heure pour éviter les confrontations avec des supporters libyens en colère. Malgré ces précautions, des membres de l’équipe ont été attaqués.
L’entraîneur du Bénin, Gernot Rohr, a révélé qu’il avait été frappé au bras par une matraque de policier, un incident capturé par des caméras. Le coach des gardiens, Enrico Pionetti, a également été blessé à la tête, et des agents de sécurité ainsi que des employés tunisiens ont été pris pour cible.
Malgré ce chaos, Mounié a salué la résilience de son équipe :
« Notre qualification pour la CAN est une réponse claire à tout cela. »
Le Jury Disciplinaire de la CAF a condamné la Fédération Libyenne de Football pour violation des articles 82 et 151 de son Code Disciplinaire. Les sanctions incluent deux matchs à huis clos pour la Libye et une amende de 50 000 dollars.
Si ces sanctions envoient un message fort contre de tels comportements, des doutes subsistent quant à leur capacité à prévenir de futurs incidents. Pour le Bénin, l’attention se tourne désormais vers la CAN, mais les événements de Tripoli restent une sombre illustration des défis de sécurité dans le football africain.
























